collectif
récits de paysages
« Au début était donc l’image. L’image par-devant l’inconcevable abîme du monde sans nous. Logique alors ensuite que l’histoire continue sous l’égide des images. Les Nouveaux Imagistes donc, puisque Williams, Pound et quelques autres avant. La paternité pourrait en revenir à Vazemsky qui a lancé les premières phrases avec l’idée de faire groupe. En suivra cet ouvrage à quatre têtes sur les images d’Olivier de Sépibus. Puis l’envie de collaborer de nouveau, en Imagistes. Cette fois Liron fournira les images, invitant Vazemsky, Vinau, Siaudeau à écrire depuis elles les récits qu’elles pourraient leur suggérer, puisqu’on le dit – elles suggèrent.
Et l’envie d’inviter encore parce qu’entre nous on se lit et, par là même, s’accompagne. Le monde se déploie à proportion de ce qu’on le peuple. On laisserait aux images le soin de faire colonne vertébrale quand les textes, autonomes, libres, diffracteraient un récit plus vaste en fragments disjoints. Les échos entre eux, au hasard laissés, enfantent une forme plus libre de nécessité.
Ainsi sont nés ces récits, des paysages. »
Jérémy Liron