A vrai dire j’en avais un peu marre des mots, alors j’ai fait un livre d’images.
Trois histoires et un ordre donné…
La première est celle d’un type fatigué, sclérosé par un récit qui n’est pas le sien, ancien, s’effaçant devant le poids trop imposant du passé, l’histoire d’un type qui se réveille un matin et est transformé en Big Jim, c’était sans compter sur les références, me suis un peu fait Kafka dessus : asphyxie plastique de références. Texte tu. Mort. Étouffé sous la référence. Cette histoire finit exactement comme sa Métamorphose.
J’m’en tire.
In extraits mis.
( Ce texte est ma signature, en performance, d’une lecture radicale, du hiatus non consommé entre le corps de l’écrivant et le corps du lecteur, lu par l’auteur, en présence de l’auteur, mais… je cherche dans mes archives des traces de la performance à Beaubourg pour Littératures Pirates et vous en dis plus! En attendant une image de la performance est visible ici, dans la revue tchèque Rozrazil… )
La seconde est l’histoire d’un autre type, ou peut-être le même, pas trop bien dans sa peau, dans sa vie et rêvant de devenir autre, différent, chauve, parce qu’apparemment ça marche bien pour eux car la vie aux chauves sourit.
N’est malheureusement pas chauve qui veut. Ou chauve qui peut.
Dans la troisième histoire, un folioscope, ( flip-book en anglais dans le texte ), l’image n’est plus qu’une trace d’un instant, sans références, juste un instant conservé, tanné dans la vie d’un type qui est ce qu’il est.
Ou tout au moins le tente.
Et se ramasse une gamelle.
Ce qui est sûr c’est qu’on a rien sans rien.
Traduit et édité en tchèque chez Větrné Mlýny.